- Photographies par Simon Vansteenwinckel
- Texte par Johan Grzelczyk
- Réalisation du dummy book : Simon Vansteenwinckel et Andrea Copetti
- Graphisme par Simon Vansteenwinckel et Light Motiv
- Finalisation graphique par Valérie Dussart
- Impression de la couverture : Les Exprimeurs
- Impression du bloc : Escourbiac
- Format : 21 x 31 cm
- 100 pages – 52 photographies
- Edition trilingue : français, anglais, chinois mandarin
- Jaquette en plastique rhodoïd imprimée – Reliure cousue apparente avec fil bleu
- Impression du titre et des photographies (88 pages) sur papier Munken Print White 115gr + 4 pages pour les cartes sur papier Fedrigoni Sirio Black 115gr
- Texte en cahier format A5 de 8 pages sur papier Munken Print White 115gr
- Parution : 7 avril 2022
- ISBN : 9791095118213
- Prix public : 36 €
- Editions Light Motiv
Wuhan Radiography est un ouvrage surprenant sur une série d’images argentiques en noir et blanc prises par le photographe belge Simon Vansteenwinckel.
Dès les premières pages, le doute plane… Les images paraissent réelles, et pourtant fantomatiques. Elles sont belles, trop exposées, irradiées quelquefois. Il semble que le photographe a utilisé une pellicule particulière. Un filtre ou un film brillant ? L’illusion est totale et indescriptible.
Les scènes de vie, les lieux et les personnages urbains, sont mystérieux, comme captés entre deux univers, gelés entre jour et nuit. Ici et là, un halo lumineux plane au-dessus de la ville, tel un astre observateur. Par son mode opératoire énigmatique, le photographe crée un démontage troublant de nos a priori. Nous ne savons plus où nous sommes. La ville est bien celle de Wuhan, aujourd’hui mondialement connue. Mais était-ce avant ou après la pandémie ? A quel moment le photographe s’y est-il perdu ? Y est-il jamais allé ?
Le texte du philosophe et poète français Johan Grzelczyk, qui accompagne les images, nous fait glisser peu à peu dans cette nuit artificielle et scintillante. Ses mots s’enchaînent, se rompent, se dissimulent sous les ombres en interrogeant notre façon de peupler un monde à la dérive. L’atmosphère dystopique questionne notre liberté de mouvement sur une terre où la distance n’existe plus, raccourcie par la technologie, où le brouillard s’empare déjà de paysages oubliés.
Comme un écho à La Jetée de Chris Marker, le livre nous entraîne à la découverte d’une ville lointaine, étrangement familière, qui retient son souffle sous la menace d’un soleil immense. Il reste en écho notre résistance, notre capacité à nous réinventer, à trouver de nouvelles manières d’habiter la ville.